Kindia : entre micro et rizière, le double engagement d’Ismaël Khatia Sylla
À Kindia, Ismaël Khatia Sylla conjugue journalisme et agriculture. Entre micro et rizière, il incarne une jeunesse fidèle à ses racines.
À Yattaya, le référendum s’est déroulé dans le calme, mais avec peu d’affluence. Entre devoir citoyen, résignation et abstention, les avis restent partagés.
À Yattaya, dans la banlieue nord de Conakry, l’ambiance autour du référendum est restée très calme ce dimanche. Dans les bureaux de vote de Médarp et de Voltaire, il n’y avait pas grande affluence. Seules quelques personnes sont venues voter en début de journée, laissant les lieux presque vides.
Parmi ces rares électeurs, les avis étaient partagés. Janette, la trentaine, est venue très tôt déposer son bulletin. Pour elle, ce geste était avant tout une question de conscience citoyenne : « Je suis venue voter juste pour remplir mon devoir ».
Boubacar, un autre habitant du quartier, racontait une expérience sereine. « Tout s’est bien passé. J’ai voté dans les meilleures conditions, mais honnêtement, je n’attends rien de cette nouvelle Constitution », confie-t-il.
Son témoignage démontre une certaine résignation, où voter ne rime pas forcément avec espoir de changement.
D’autres, comme Mohamed, ont préféré rester à l’écart. Croisé à proximité du bureau de Voltaire, il confie son choix d’abstention : « Je préfère ne pas voter. Je ne suis ni pour le président ni pour cette Constitution ».
Ces témoignages montrent à quel point les habitants de Yattaya sont divisés face à ce scrutin. Entre ceux qui viennent par devoir, ceux qui participent sans conviction et ceux qui choisissent de s’abstenir, l’attitude des électeurs traduit une forme de lassitude vis-à-vis de la vie politique.
En milieu de journée, la tendance reste la même : peu de files, une atmosphère calme, et un sentiment partagé que ce référendum n’a pas réussi à mobiliser massivement. Yattaya donne ainsi l'image d’une participation marquée par l’indifférence et le doute que par un véritable engouement populaire.
Mayamba Traoré